Des prévisions en hausse à 2,75 milliards de dollars
L’Algérie devra s’attendre à une facture céréalière salée cette année. C’est le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, qui en a fait l’annonce, indiquant que les prévisions de son département ministériel indiquent un montant pouvant atteindre 2,75 milliards de dollars.Les importations de l’Algérie en céréales pourraient atteindre, ainsi, un montant nettement supérieur à ceux enregistrés durant les années précédentes. M. Benaïssa a noté, à ce sujet, que les importations de blé ont connu une hausse par rapport à 2009 et 2010, atteignant 2,2 milliards de dollars à la fin de septembre.
Le facture des importations a augmenté de 135,9 % durant les dix premiers mois de 2011, en passant à 2,42 milliards de dollars, contre 1,02 milliard durant la même période de 2010. Selon les explications du ministre, la hausse des importations de l’Algérie, en termes de valeur, est «due à l’augmentation des prix à l’échelle internationale», ainsi, a-t-il ajouté, qu’au «souci des pouvoirs publics de garantir la disponibilité de ces produits au niveau national». Le ministre a, dans ce contexte, précisé que le gouvernement avait décidé, au courant de cette année, d’élever à 30 le taux de disponibilité du blé et de l’orge sur le marché local. Bien que les importations aient augmenté cette année, elles n’ont tout de même pas atteint le montant de 2008, estimé à 3,4 milliards de dollars, et ce grâce à une amélioration progressive de la production nationale et une meilleure régulation du marché, a-t-il souligné.Le premier responsable du ministère de l’Agriculture a, par ailleurs, indiqué que le production nationale de céréales est estimée à 42 millions de quintaux en 2011, contre 45,6 millions en 2010 et 61,2 millions en 2009, précisant que la rendement à l’hectare a connu une amélioration durant la dernière décennie en passant de 11 quintaux à l’hectare à 17 quintaux.
Il a indiqué, sur un autre registre, que la méthode adoptée dans l’évaluation de la production est la même que celle utilisée dans la majorité des pays et des organismes internationaux spécialisés, ajoutant que le ministère a, à cet effet, mobilisé des cadres et des spécialistes du domaine sur l’ensemble du territoire national.En dépit de l’amélioration enregistrée dans la production nationale, la conjoncture nationale et internationale «exige davantage d’efforts et une utilisation plus large des technologies de pointe et leur application au niveau de 600 000 exploitations au niveau national en vue de hisser la productivité à l»hectare», a souligné M. Benaïssa. Les éleveurs, a-t-il encore indiqué, bénéficient d’un soutien du gouvernement qui avait décidé d’élever le taux de disponibilité de l’orge en faveur de cette catégorie et à maintenir la subvention à environ 1 000 DA par quintal.
Source : http://www.jeune-independant.net/
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