Chauffe-eau solaire thermique

Avec le soutien de l’état de 45% pour le chauffe-eau solaire-thermique : Une installation électrique domestique coûte 200 000 DA, selon Fatiha Bouhired, chercheur au CDER



Une installation complète électrique solaire-thermique coûte 200 000 DA pour un foyer équipé de 10 lampes, un réfrigérateur, un téléviseur et un chauffe-eau de 200 litres pour 4 personnes, a fait savoir, hier à Alger, Fatiha Bouhired, chercheur au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) lors du Forum Algeria-Invest. Avec le soutien de l’Etat à hauteur de 45% pour s’équiper de chauffe-eau solaire thermique de fabrication locale, dont le prix est de 120 000 DA, le particulier ne débourse que 55 000 DA chez l’unique producteur, pour l’instant, en Algérie, ThermoCad  à Bejaïa ou pour 110 000 DA chez la filiale commerciale du CDER, ER2 (Etudes et Réalisations en Energies Renouvelables) pour des chauffe-eau de 200 litres importés via Soften, une société franco-tunisienne qui fabrique et commercialise les chauffe-eau de marque Giordano. Ces chauffe-eau ont une durée de vie variant entre 25 et 30 ans et l’exploitation de cette énergie n’est pas facturée au consommateur. Le programme de l’Etat, à l’horizon 2030, prévoit un soutien pour 400 chauffe-eau solaires individuels à hauteur de 45% et de 10 000 collectifs à 35% et l’objectif est d’atteindre un million dont le projet pilote de 600 logements efficience énergétique à Souidania.

Il est prévu une production de 22 000 mégawatts dont 12 000 pour la consommation locale et le reste pour l’exportation vers le marché notamment européen. Actuellement, seul 40% de l’électricité produite en Algérie relève des énergies renouvelables. Plusieurs projets seront réalisés dans ce sens dont celui de la centrale de Hassi R’mel de 150 mégawatts qui a été inauguré en juillet dernier avec un retard, a indiqué Mme Bouhired. Des études sont en cours avec la création de projets pilotes le jour pour la même capacité de 150 mégawatts d’ici 2013 qui seront suivis d’une période d’installation entre 2014 et 2015 et enfin, l’industrialisation des équipements entre 2015 et 2016. Pour ce faire, des usines ont été créées, notamment celle de Algérie électrique de Rouiba qui ne peut être opérationnelle sans associer les sous-traitants locaux, dont le rendement du panneau est de 16 à 17%, l’usine d’EDIELEC qui fabrique, dans son usine de Dar El Beïda, le premier panneau photovoltaïque à 95% algérien qui sera prêt en décembre 2011 avec 20% de rendement, a signalé la chercheuse du CDER, ajoutant qu’il existe une autre usine à Tlemcen.

En dépit du cadre juridique en matière d’énergies renouvelables, un vide juridique subsiste concernant l’investissement dans ce domaine, selon l’animatrice du forum. Plus de 200 entreprises privées composent le tissu de sous-traitance en Algérie. Pour les impliquer, un groupement des industriels du photovoltaïque algérien (GIPA) a été créé à l’issue d’une table ronde organisé par Algeria-Invest composé pour le moment d’un noyau dur dont NEAL, EDIELEC, CEVITAL et trois chercheurs du CDER pour réaliser le programme gouvernemental qui prévoit la création de 200 000 emplois directs et indirects.