Des sociétés gagnantes même sans soumissionner. Avant que ces affaires n’éclatent au grand jour, il y avait d’autres dossiers lourds aussi. On peut citer l’affaire de BRC, cette dernière avait remporté des contrats lors d’appels d’offres lancés par Sonatrach sans recourir à la soumission. On peut citer également le contrat ayant pour objet l’étude d’optimalisation du réseau transport des hydrocarbures qui a été attribué dans un premier temps à KBR. Cette dernière s’est désistée au profit de BRC dont il est actionnaire à 49%. BRC qui n’a donc même pas fait d’offres avait pourtant bénéficié du projet. Ce qui fera dire aux enquêteurs de l’IGF de l’époque que «ce genre de désistement n’est conforme ni avec le dispositif juridique précité ni avec les usages commerciaux». Un autre contrat, remporté toujours par BRC, pour la réalisation de la piscine olympique, avait été libellé en dinars, d’un montant de 62 millions de dinars et d’une partie en dollars. Ce qui constitue une singularité dans un contrat qui lie deux personnes morales de droit algérien installées en Algérie. Autre projet remporté par cette société américaine sans soumission : la réalisation des deux tours à Alger, au profit de Sonatrach. Les responsables de BRC ont acheté deux tours déjà construites à Alger pour les vendre ensuite à la Sonatrach au prix de 44 milliards de centimes. Le BRC aurait ainsi profité pleinement de ces affaires, déjà en infraction totale avec la loi, en remportant des projets sans même soumissionner, mais surtout vendu des tours déjà construites à un prix dépassant toute imagination. Incapable de vérifier l’état d’avancement des travaux, Sonatrach a toutefois approuvé les rapports mensuels d’avancement des travaux présentés par BRC. Sofiane Abi
Source : www.algerie360.com
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