Le vice président de total e&p Afrique du nord la confirmé: « deux projets de développement à Timimoun et Ahnet seront réalisés »
Quelques mois avant le Sommet sur le pétrole et le gaz en Afrique du Nord 2012, Jean Daniel Blasco, le vice-président de TOTAL E&P Afrique du Nord participait à une interview avec The Energy Exchange, afin de discuter des opportunités de l’organisation en Libye et en Afrique du Nord.La Libye s’est lancée dans la reconstruction de son économie à un rythme soutenu. Selon un rapport du FMI, l’économie du pays devrait présenter une croissance de près de 117 % en 2012 avec des niveaux de production pétrolière atteignant de 1,7 million de barils par jour (b/j) à 1,95 million de b/j d’ici à 2015. La plate-forme offshore d’Al Jurf a une capacité de production de 45 000 b/j. La production de pétrole de TOTAL atteignait 55 000 b/j en Libye, des chiffres qui ont dramatiquement chuté lorsque la guerre a éclaté. « À la fin de la guerre civile, le défi majeur pour TOTAL était de soutenir sa compagnie opératrice commune avec la Compagnie nationale de pétrole (NOC Libye), Mabruk Oil Operations, afin de reprendre la production », déclare M. Blasco. « Les deux champs pétrolifères d’Al Jurf (offshore) et Mabruk (à terre) atteignent à nouveau un niveau de production d’avant-guerre. » Selon M. Blasco, l’un des autres défis de TOTAL était de s’atteler à relancer ses activités d’exploration en plus de soutenir les activités de développement de Mabruk Oil Operations en Libye.
Les réserves pétrolières prouvées de la Libye s’élèvent à 47 milliards de barils et TOTAL se montre disposé à élargir ses activités en Libye, en organisant de nouvelles opérations d’exploration. TOTAL est actif dans la prospection de ressources offshore potentielles en Libye et dans d’autres pays d’Afrique du Nord. M. Blasco déclare : « En Libye, nous participons déjà à l’exploitation du champ d’Al Jurf, situé au large de Tripoli, un secteur où nous projetons de forer deux puits d’exploration en 2013. En Égypte, nous exploitons le bloc El Burrulus Est, situé en offshore profond, où deux puits d’exploration devraient être forés en 2013. Nous nous intéressons également aux récentes opérations d’exploration menées par EGAS. En Mauritanie, nous exploitons le bloc C9, où nous projetons de lancer une campagne sismique 3D d’ici à la fin de l’année ». Alors que la récupération assistée du pétrole (EOR) devient chaque jour plus importante en Libye, M. Blasco affirme : « Il y a encore beaucoup à faire en matière de récupération améliorée de pétrole (IOR) sur les champs existants avant de se lancer dans de coûteux projets EOR ». Les troubles dans le pays soulèvent des inquiétudes en matière de sécurité. Cependant, TOTAL a jusqu’ici réussi à travailler à Tripoli et sur les champs pétrolifères en toute sécurité et avec efficacité. De plus, TOTAL cherche activement à instaurer des programmes de développement à caractère local dans la région. M. Blasco a précisé qu’il est ressorti un chiffre record de 60 % d’heures-personnes en part locale du dernier projet de développement à Usan, en offshore profond au Nigeria. M. Blasco conclut en déclarant : « Nous avons de grandes ambitions en ce qui concerne le développement de nos activités E&P en Afrique du Nord. Pour les années à venir, nous avons deux projets de développement en Algérie, Timimoun et Ahnet, que nous sommes désireux de faire avancer.
Nous sommes également impatients d’investir plus largement en Libye, afin d’explorer et de développer de nouvelles ressources. Nous espérons que nos opérations au large de l’Égypte seront couronnées de réussite. En Mauritanie, nous avons bon espoir que l’exploration de la frontière, que nous menons au large et sur terre, sera un succès. À long terme, les hydrocarbures non conventionnels dans les bassins matures pourraient ouvrir de brillantes perspectives pour l’industrie pétrolière ». M. Blasco a confirmé qu’il participera à la septième réunion annuelle du Sommet sur le pétrole et le gaz en Afrique du Nord, qui se tiendra du 6 au 8 novembre 2012 à Vienne, en Autriche. Ce sommet est le seul évènement couvrant toute l’Afrique du Nord avec une représentation garantie de l’Algérie, de la Libye, de l’Égypte, du Maroc et de la Mauritanie par des membres seniors, tous désireux de développer l’industrie du pétrole et du gaz dans leurs pays.