Le ''Club 50'' réalise plus de 50 quintaux/ha comme rendement
En février dernier, les perspectives des cultures céréalières pour 2011 en Algérie sont "généralement favorables" en raison des pluies suffisantes jusqu'à présent, estime l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans son rapport de synthèse par pays. Et c'est ce que vient de se confirmer par rapport aux réalisations de nos céréaliculteurs. Ainsi, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a annoncé, hier, que le ''Club 50'' regroupant les professionnels de la céréaliculture qui vient d'obtenir un rendement égal ou supérieur à 50 quintaux à l'hectare seront récompensés lors de la prochaine réunion des cadres du secteur de l'agriculture, prévue en octobre prochain à Alger. D'autre part, le ministère de l'agriculture a précisé dans un communiqué, hier, que le "club 50" compte désormais 40 membres à l'issue de la campagne 2010-2011 alors que ce club institué lors de la campagne 2009-2010 comptait 16 membres. On apprend d'autre part que selon le bilan définitif établi par le ministère la production céréalière 2010-2011 est de l'ordre de 42 millions de quintaux. Quant à la campagne 2010-2011, elle a été marquée par une bonne production à l'est et au sud du pays mais avec une récolte en dessous de la moyenne à l'ouest, en raison de la sécheresse qui a sévit dans ces régions. Il ne faut pas oublier aussi que la production céréalière en Algérie est fortement dépendante des conditions climatiques. Cela se traduit d'une année à l'autre par des variations importantes de la SAU, de la production et du rendement. Ainsi, le manque de précipitations, mais aussi la mauvaise répartition des pluies pendant l'année explique en grande partie la forte variation de la production céréalière.
Le soutien systématique des prix des produits céréaliers a été, en ce sens, à l'origine de l'accroissement de la consommation et, partant, de la demande en ces produits. C'est au marché mondial que la demande, ainsi suscitée, a été adressée. Ces fluctuations se répercutent sur les importations, sur les finances de l'Etat (prix de soutien au blé tendre et subvention de la farine de blé tendre, FNBT) et sur le revenu et les dépenses des agriculteurs. La valorisation des prix à la production au cours de la campagne écoulée, avec l'élévation des prix de blé dur à 4500 DA/q et le prix de blé tendre à 3500 DA/q pourrait mieux inciter les agriculteurs à fournir davantage d'efforts en matière d'augmentation de la production locale et de contribuer à l'amélioration du taux d'autosuffisance pour ces produits stratégiques. Néanmoins, le secteur céréalier suscite une attention particulière et une importance considérable en matière d'investissement, de vulgarisation, d'amélioration génétique et toutes autres actions susceptibles d'améliorer la productivité. Ce qui explique par exemple ce qui s'est passé dans cette région. Le rendement obtenu par ces agriculteurs varie entre 50qx/ha à Blida et Khenchela, 68qx/ha à Relizane et 85qx/ha à Tébessa, selon le ministère.
D'autre part et concernant la répartition des membres du Club 50, la région Est compte la moitié de ces lauréats avec 20 professionnels, dont 9 à Tébessa, 5 à Khenchela, 3 à Biskra, alors que les wilayas de Constantine, Sétif et Guelma comptent chacune un agriculteur. La région Centre compte 12 membres dont 6 à Laghouat, 3 à Blida. Les wilayas de Chlef, Médéa et Bouira comptent chacune un professionnel. La région Ouest compte, quant à elle, 8 céréaliculteurs dont 5 à Adrar, alors que les trois restants sont des wilayas de Relizane, Ain Témouchent et Tiaret. A noter que la production céréalière nationale atteint ainsi les grands standards internationaux en matière de rendements, avec une moyenne de 50-70 qx/ha. Enfin, il est utile de rappeler qu'en 2009-2010, la production céréalière avait chuté à 45 millions de quintaux, après avoir atteint un record en 2009 avec 61,2 millions de quintaux.
Source : http://www.lemaghrebdz.com/
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