Production de pomme de terre

3,4 millions de tonnes attendues en 2011


La semence de pomme de terre cent pour cent algérienne sera sur le marché en 2013. La production de la deuxième génération de semence est également mise au point par les centres de recherche. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, qui a procédé hier à l’ouverture du regroupement national des établissements producteurs de semences de pomme de terre.Cette rencontre, qui eu lieu au siège du Centre national de contrôle et de certification des semences (CNCC), a été l’occasion de lancer officiellement les opérations de contrôle des semences de pomme de terre, en présence des agents du CNCC et des inspecteurs phytosanitaires.Le ministre a procédé à l’inauguration du laboratoire central du CNCC qui joue un rôle primordial dans le contrôle des semences car des semences de qualité permettent de récolter un bon produit surtout que l’Algérie ambitionne d’aller graduellement vers l’exportation de la pomme de terre. Des expériences ont déjà été menées même si les quantités sont insignifiantes. Ainsi, le pas a été franchi et la pomme de terre algérienne a réussi à avoir sa place sur le marché international.

 Le docteur Rachid Benaïssa a expliqué à l’assistance qu’«un programme est mis en place pour construire toute la pyramide des semences d’ici à 2013». «Le processus de cette pyramide commence par la production de vitro plants, ensuite le mini-tubercule, la première génération (G0), G1 jusqu’à atteindre la phase B», a-t-il expliqué. Le CNCC, doté de moyens humains et matériels nécessaires pour le contrôle des semences, a pour rôle de vérifier au niveau de chaque étape la qualité de la semence produite auprès des quatre centres de production de semences et plants que compte l’Algérie, dont un privé. Le CNCC, qui vient d’être rénové, peut effectuer toutes les
procédures de contrôle en vigueur au niveau international. Selon son directeur, M. Mohamed Kheddam, «le rôle de notre établissement est de protéger l’agriculteur pour qu’il puisse disposer de semences de qualité».


 La production nationale de semences de pomme de terre à partir de la semence importée est estimée à 300 000 tonnes/an, soit 65% des besoins du marché national. L’Algérie dispose de 131 espèces de semences homologuées, dont une trentaine est adaptée au climat. La superficie de production de semences a atteint 14 000 hectares (10 000 en culture de saison et 4 000 en arrière-saison). Le ministre de l’Agriculture n’a pas manqué de mettre en avant le progrès significatif enregistré par la filière pomme de terre dont «la dynamique est palpable sur le terrain». En atteste, selon lui, «l’augmentation de la production qui est passée de 2,67 millions de tonnes en 2009 à 3,2 millions de tonnes en 2010, alors qu’elle devrait atteindre 3,4 millions de tonnes cette année».